Les site de Prés Biards et son extraction de pourpres, replay du 20 octobre 2021

Les coquillages, témoins d’activités variées sur la longue durée de la Protohistoire au Moyen Âge aux Prés Biards (Erquy, Côtes d’Armor) : du colorant à la nourriture…


Par Mélanie Levan, responsable d’opérations & Catherine Dupont chargée de recherche au CNRS



Présentation proposée lors du colloque Inrap « Archéologie des rivages : habiter le littoral

de la Préhistoire aux Temps modernes »

Musée du quai Branly – Jacques Chirac, les 20 et 21 octobre 2021

 

Résumé

Le site côtier des Prés Biards à Erquy (22) illustre une longue occupation du Néolithique au Moyen Âge. Idéalement situé sur un plateau dominant la baie d’Erquy, à quelques 200 mètres, le lieu témoigne d’un statut particulier. Espace funéraire au Néolithique et à l’âge du Bronze, il accueille au second âge du Fer un habitat privilégié. Au début du haut Moyen Âge, un quartier artisanal prend place et se développe rapidement jusqu’à la réorganisation totale du secteur et son changement de vocation. Résolument tourné vers l’exploitation des ressources marines, le site d’Erquy enrichit nos connaissances sur la consommation et l’extraction du colorant sur une longue période. Patelles et moules participent aux repas des occupants du site, tandis que pourpres et murex sont sacrifiés un à un pour en extraire la glande tinctoriale. L’extraction de colorant mise en évidence sur ce site est originale de par son ancienneté et sa durée témoignant de transmission de savoirs ancestraux sur la longue durée.





Mélanie Levan est responsable d’opérations. Après des études en archéologie à Nantes et Rennes, elle intègre l’Inrap Grand-Ouest en 2007. Cette archéologue s’est spécialisée dans l’âge du Bronze.




Catherine Dupont est chargée de recherche au CNRS depuis 2007 au Centre de recherche en Archéologie, Archéosciences, Histoire du campus de l’Université de Rennes 1. Après des études en biologie, elle décide d’utiliser ses connaissances sur les coquillages marins pour faire parler les coquilles découvertes sur les sites archéologiques. Son but : faire parler ces invertébrés marins pour décrire les activités humaines passées de nos côtes de la Préhistoire à nos jours.


Bibliographie (4 titres)

- CARDON D., 2003 - Le Monde des Teintures naturelles. Paris : Belin, 586 p.

- DUPONT C., DOYEN D., 2017 – La couleur pourpre de la mer : l’extraction de colorant à partir des coquillages à Saint-Michel-Chef-Chef au 1er s. ap. J.-C. (Loire-Atlantique). In : R. González Villaescusa, K. Schörle, F. Gayet, F. Rechin (dir.) Actes des XXXVIIe Rencontres internationales d’archéologie et d’histoire d’Antibes. L’exploitation des ressources maritimes de l’Antiquité. Activités productives et organisation des territoires. Antibes – France, 10-13 octobre 2016. Éditions APDCA, Antibes, 53-66.

- DUPONT C., 2013 - Teinture et exploitation du pourpre Nucella lapillus le long du littoral atlantique français. In Daire M.Y., Dupont C., Baudry A., Billard C., Large J.M., Lespez L., Normand E., Scarre C. (eds.), Actes du colloque HOMER2011. "Ancient maritime communities and the relationship between people and environment along the European Atlantic coasts/ Anciens peuplements littoraux et relations homme/milieu sur les côtes de l'Europe atlantique" British Archaeological Reports, Archeopress, Oxford, BAR S2570, ISBN 9781407311913, 459-467.

- DUPONT C., 2011 – The Dog Whelk Nucella lapillus and Dye Extraction Activities from the Iron Age to the Middle Ages along the Atlantic Coast of France. Journal of Island and Coastal Archaeology. [1556-4894], 6-1, 3-23.

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